Le recrutement de Lucienne : l’art de prouver qu’on est la bonne personne
Vous savez ce qui est parfois plus difficile que de recruter la bonne personne ? Convaincre qu’on est la bonne personne !
Parce que parfois, le talent est là, l’expérience aussi… mais sur le papier, ça ne match pas à 100 %. Aujourd’hui, je vous raconte l’histoire de Lucienne. Un recrutement pas si évident au départ… mais qui s’est révélé être une vraie réussite.
Quel était le contexte ?
Tout commence avec une entreprise du secteur des services informatiques. Un an plus tôt, ils avaient recruté un directeur compliance. Un recrutement classique, dans les règles de l’art… mais qui, malheureusement, n’avait pas tenu dans la durée. Résultat : quand on m’a appelée, la pression était là. Cette fois-ci, pas question de se tromper.
Ma mission ? Trouver la bonne personne. Celle qui aurait le bon bagage technique, bien sûr, mais surtout, le bon état d’esprit pour s’intégrer et durer. Ma cliente – la secrétaire générale – avait une idée assez précise du profil idéal. Elle imaginait quelqu’un de déjà bien installé dans la compliance en entreprise, un expert, un profil solide et rodé.
Et puis, au fil des rencontres, j’ai fait la connaissance de Lucienne.
Lucienne, elle avait un parcours un peu différent.
Elle avait commencé en cabinet d’audit, avec une forte dimension conseil. Pendant plusieurs années, elle avait accompagné des clients de toutes tailles, dans des secteurs variés, en mettant en place des dispositifs de conformité. Puis, elle était passée du côté de l’entreprise. Pendant cinq ans, elle avait accompagné la création d’un service compliance, aux côtés du directeur conformité. Elle n’avait jamais été numéro 1… mais elle avait tout mis en place avec lui. Elle avait vu faire, elle avait fait elle-même.
Quand j’ai parlé d’elle à ma cliente, sa première réaction a été… de douter.
— « Elle n’a jamais été directrice compliance, non ? »
— « Non, mais elle a bâti un service de A à Z. Elle a vu ce que cela implique, elle sait où elle met les pieds. »
— « Hmmm… Je voulais quand même quelqu’un d’un peu plus expérimenté sur ce type de poste. »
Que faire dans cette situation ?
C’était un vrai débat : privilégier un profil 100 % compliance, ou parier sur une candidate qui avait l’expérience du métier, sans le titre exact ?
Alors j’ai insisté. Parce que Lucienne, au-delà de ses compétences, avait une carte maîtresse : son adaptabilité.
👉 Elle avait accompagné des clients de toutes tailles, dans des secteurs variés. Elle savait s’adapter.
👉 Elle avait déjà prouvé qu’elle pouvait passer du conseil à l’opérationnel. Elle savait mettre en œuvre.
👉 Et surtout… elle avait un relationnel hyper fluide, une vraie simplicité dans les échanges, une envie de construire, de faire avancer les choses sans rigidité.
Bref, elle cochait toutes les cases… sauf celle du titre exact.
La secrétaire générale a accepté de la rencontrer. Et là… bingo !
Les échanges ont été naturels, évidents. Lucienne comprenait les enjeux, elle posait les bonnes questions, elle projetait déjà des solutions. Et surtout, le feeling était là.
À la fin de l’entretien, ma cliente m’a rappelée :
— « Bon… On y va. Franchement, on a eu un super échange, je me vois très bien travailler avec elle. »
Aujourd’hui, cela fait plusieurs années que Lucienne est en poste. Et ce binôme fonctionne à merveille. Le programme de conformité s’est étoffé, il est devenu plus structuré et plus ambitieux. Sous l’impulsion de qui ? De cette directrice compliance… qui, au départ, n’était pas censée être le profil idéal.
La leçon à retenir
Ne vous enfermez pas dans un moule trop rigide. Parfois, la meilleure recrue n’est pas celle qui a exactement le parcours attendu, mais celle qui a les bonnes bases et, surtout, la bonne énergie pour réussir.
Comme le disait Darwin : "Ce ne sont pas les espèces les plus fortes qui survivent, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux au changement."
Parce qu’au final, recruter, c’est aussi savoir repérer ceux qui sauront évoluer